Sur un nouveau rapport du ministère russe des Affaires étrangères sur la violation des droits des citoyens et compatriotes russes dans les pays étrangers
Le site web du ministère russe des Affaires étrangères a publié un nouveau rapport sur la situation des citoyens et compatriotes russes dans les pays étrangers.
Cette question avait déjà fait l'objet de la plus grande attention de la part du ministère, mais en 2022, elle est devenue particulièrement aiguë. Après que la Fédération de Russie avait été contrainte de lancer une opération militaire spéciale en Ukraine, les problèmes systémiques qui s'accumulaient depuis des décennies ont été aggravés par une russophobie féroce, qui est remontée à la surface. Elle avait été latente, fumante, corrosive, et maintenant tout est sorti. Nous avons vu ce qui se passe réellement là-bas.
En conséquence, les Russes et les personnes originaires de notre pays ont été confrontés à un large éventail d'abus et de harcèlement à l'étranger. Depuis la fin du mois de février dernier, de nombreux incidents dépassant le cadre légal se sont produits dans les pays occidentaux, allant de la repentance publique forcée et de la condamnation des actions des autorités russes (par la force, le chantage et les menaces) à la discrimination dans la vie de tous les jours sous forme de harcèlement et de persécution (licenciement, refus de fournir une assistance bancaire ou médicale, expulsion d'appartements contrairement aux contrats de location, refus de servir les Russes dans les magasins, cafés et restaurants, etc.) Dans un certain nombre d'États, les agressions physiques contre la population russophone sont devenues monnaie courante. Ces agressions aveugles et encouragées par la propagande officielle ont touché non seulement les Russes ethniques, mais aussi les membres d'autres ethnies, notamment les Ukrainiens. La partie la plus vulnérable de nos compatriotes - les enfants - a également été harcelée et persécutée. Cela allait jusqu'à l'inhumanisation et les insultes publiques. Des enfants ont été "fustigés" à l'école, non pas par leurs camarades, mais par les enseignants et la direction des "institutions éducatives".
Nous suivons de près la situation liée à ces manifestations sans précédent de la "civilisation" occidentale. L'ampleur de la campagne russophobe est stupéfiante. Les missions diplomatiques russes ont mis en place des canaux de communication spéciaux avec nos compatriotes afin de répondre rapidement à leurs problèmes liés aux nombreux incidents discriminatoires. Un certain nombre de nos représentations diplomatiques systématisent les informations reçues par la ligne d'assistance téléphonique sur des cas spécifiques de violations des droits des citoyens russophones et les placent sur leurs sites web officiels. Il existe des canaux d'assistance téléphonique dans diverses applications et messageries, notamment celles créées par Rossotrudnichestvo et l'Association du barreau russe.
Les représentants les plus agressifs de l'"Europe civilisée" n'ont pas hésité à s'en prendre physiquement à des diplomates, comme ce fut le cas à Vilnius en mars 2022. Deux mois plus tard, à Varsovie, l'ambassadeur russe Sergueï Andreev a été aspergé de liquide rouge lors d'une cérémonie de dépôt de fleurs au cimetière commémoratif des soldats soviétiques. Le même jour, des tentatives de perturber la commémoration ont eu lieu, lorsque le consul général de Russie à Gdańsk, Sergueï Semenov déposait une gerbe au mémorial soviétique. Des dizaines d'actes de vandalisme ont également été commis contre les bâtiments des missions diplomatiques russes et des centaines de menaces ont été proférées à l'encontre de leur personnel.
La campagne russophobe a donné un puissant élan aux efforts déployés par la Pologne, l'Ukraine et les États baltes pour combattre les monuments et les mémoriaux érigés à la mémoire des soldats de l'Armée rouge soviétiques morts au combat pour libérer l'Europe du nazisme. Le masque est tombé. Tout le monde a vu le visage hideux de la "civilisation" occidentale. En 2022, les actions des gouvernements de ces pays contre les monuments commémoratifs soviétiques ont commencé à ressembler à une véritable bacchanale. Les efforts visant à réécrire l'histoire et à effacer la "mémoire nationale" des communautés russes dans ces États se sont intensifiés, y compris au niveau législatif. Les autorités locales ont commencé à multiplier les mesures législatives et administratives qui ouvrent la voie à des restrictions artificielles imposées aux résidents russophones dans divers domaines de la vie publique, notamment en les criminalisant pour avoir préservé leur culture et soutenu la Russie. Cela n'a pas commencé maintenant, aujourd’hui cela n'a fait que s'intensifier. Nos journalistes ont déjà été arrêtés dans les pays baltes. On a concocté des affaires criminelles inexistantes pour les placer en détention, les assigner à résidence, bloquer leurs comptes, les empêcher de travailler et les soumettre à un harcèlement sauvage.
Les actions des autorités lettones semblent particulièrement cyniques car elles accélèrent la démolition du monument aux libérateurs de Riga (devant lequel des dizaines de milliers de personnes se rassemblent chaque année le 9 mai pour commémorer le jour de la Victoire) en violation de l'accord letton-russe sur la préservation, le maintien et l'entretien des structures commémoratives. Les 9 et 10 mai dernier, en utilisant un matériel spécial pour détruire les innombrables fleurs apportées à ce monument par les citoyens de Riga, les autorités lettones ont démontré leur véritable attitude envers les résidents russophones et leur pays. Le peuple est horrifié par son propre gouvernement.
Des efforts considérables sont déployés pour dissimuler à la communauté internationale l'essence nazie du régime de Kiev. Cela va jusqu’à blanchir ouvertement les partisans du néonazisme en la personne des combattants du bataillon nationaliste radical Azov et d'autres formations extrémistes ukrainiennes similaires. Toute mention des nombreux crimes violents commis par leurs membres dans le Donbass est soigneusement exclue de l'espace d'information. Pourquoi empêchent-ils ces informations d'apparaître ? Parce qu'il sera nécessaire de faire des commentaires. Alors il n'y aura plus moyen de se défiler. Il y a des preuves, des photos, des vidéos, des noms de personnes qui témoignent et qui essaient de les rendre aussi publiques que possible. Leur tâche est d’intercepter ces informations.
Dans le même temps, les problèmes qui existaient avant le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine restent d'actualité. Les persécutions et les détentions de Russes dans des pays étrangers pour des raisons politiques se sont poursuivies en 2021. Les préoccupations concernant la situation de nos citoyens en détention sont également liées à ces motifs. Dans ce contexte, un événement marquant pour notre pays a été le retour en Russie de Konstantine Iarochenko, condamné dans une affaire montée de toutes pièces, qui avait passé plus de dix ans de sa vie dans des cachots aux États-Unis sans raison. Tout simplement parce que tel avait le bon plaisir des Américains. Ils intimidaient nos citoyens pour montrer l’étendue de leurs moyens. Ils affichaient un mépris manifeste de leurs propres lois afin de prétendre être une sorte de gendarme planétaire qui peut faire ce qui bon lui semble.
Il y a eu de nombreux cas d'obstruction des activités des journalistes russes ou de ceux qui représentent les médias russes. Un certain nombre d'États ayant imposé une histoire "alternative" ont persécuté et harcelé des compatriotes russes, des représentants de la communauté russe et russophone en raison de leur désir de maintenir des liens avec leur patrie historique, de préserver la vérité sur les événements historiques importants du XXe siècle, en particulier la Seconde Guerre mondiale et la Grande Guerre patriotique, et de célébrer les dates importantes pour leur propre histoire et pour leurs familles ainsi que les fêtes nationales, principalement le Jour de la Victoire. Des pressions ont été exercées sur les militants de la société civile, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes qui se sont élevés contre les points de vue officiels sur la politique intérieure et extérieure et l'histoire de ces États.
Nous continuerons à suivre l'évolution de la situation autour des Russes et des citoyens russophones et à enregistrer des données sur toute manifestation de discrimination afin d'attirer l'attention des dirigeants des pays étrangers sur ces infractions et d'exiger qu'ils remplissent leurs obligations juridiques internationales à l'égard de nos compatriotes. A cet égard, nous ne nous faisons aucune illusion sur les intentions véritables d'un certain nombre d'Etats de l’"Occident collectif" envers des personnes ayant des liens, même minimes, avec la Russie. Néanmoins, nous avons l'intention de tout mettre en œuvre pour protéger leurs droits partout dans le monde.
Nous estimons également que les manifestations d'intolérance dans la zone euro-atlantique devraient faire l'objet d'un examen sérieux et impartial. Les pays qui se déclarent "démocraties par excellence", organisent des "rassemblements collectifs" où ils établissent un classement comprenant des "super démocraties", des démocraties ordinaires et des "démocraties défectueuses" tout en déclarant formellement leur adhésion à l'État de droit. En réalité, ils subissent une dégradation dans ce domaine. Cependant, la persécution agressive des Russes démontre de manière convaincante qu'en réalité les sociétés occidentales non seulement n'ont pas réussi à se débarrasser des attitudes discriminatoires et racistes mais qu’elles continuent à les encourager.